Vernissage le 25 octobre à partir de 18h30 en présence de Mario Benjamin, Maksaens Denis, Moridja Kitenge Banza.
L’exposition du prix de la Fondation Blachère/Dak’art 2010 réunit cinq lauréats. Ils ont en commun un engagement, une ferveur dans leurs démarches respectives et une problématique qui traite du « tremblement » du monde contemporain. Leurs propositions font écho à notre recherche désespérée de nouvelles valeurs dans des sociétés qui doutent de plus en plus et s’indignent !
D’un artiste à l’autre, Mario Benjamin a conçu des constructions bâchées et palpitantes d’une lumière mystérieuse et attractive… Serge Alain Nitegeka a construit des tunnels, des passages ouverts à d’autres réalités. Maksaens Denis a installé un serpent de la communication qui se mord la queue. et un autel dédié à Orwell avec son bastringue post-technologique traumatique. Moridja Kitenge Banza nous donne rendez-vous avec sa chorale clonée pour chanter une ôde à une nation rêvée. Jean Katambayi Mukendi propose ses calculs mathématiques, ses probabilités de rêveur et ses machines savantes faites de pas grand-chose pour nous émerveiller… Encore !
Conformément à sa mission d’aide à la diffusion de l’art contemporain africain, la fondation d’entreprise Blachère parcourt depuis 2004 les rendez-vous de la création contemporaine dont la biennale de Dakar 2010. La Fondation y a sélectionné cinq artistes, du In comme du Off.
Jean Katambayi Mukendi, lauréat du Prix de la Jeune Création, a été invité du 4 octobre au 4 décembre 2010 en résidence à l’Ecole supérieure d’Art d’Aix-en-Provence.
Mario Benjamin, Maksaens Denis, Moridja Kitenge Banza et Serge Alain Nitegeka sont accueillis à la fondation en résidence de scénographie.
Avec l’exposition « Présence Haïti », la Dak’art 2010 a rendu hommage à ces artistes dont l’île a été touchée par un terrible séisme en Janvier. La fondation n’a pas manqué d’être émue p
ar les œuvres de Mario Benjamin et de Maksaens Denis, qui, chacun à leur façon, témoignent de la vitale capacité de création des artistes haïtiens dans un contexte de destruction matérielle, physique et psychique de tout un peuple.
Serge Alain Nitegeka, ayant fuit le Burundi, et titulaire alors d’un simple permis de séjour temporaire ne lui permettant pas de voyager hors d’Afrique du Sud où il a trouvé refuge, a été contraint de renoncer à participer à la Biennale. Par un symbolique geste de solidarité et de reconnaissance de son travail emprunt des tragédies de l’exil, la fondation lui a remis l’un de ses prix.
Moridja Kitenge Banza vient clôturer la sélection de la fondation. Cet artiste congolais, défenseur de la mixité culturelle, rêve d’une « nation – monde » sans frontières, prônant une libre circulation des hommes, pour en terminer avec les discriminations identitaires.
Artistes présentés : Mario Benjamin (Haïti), Maksaens Denis (Haïti), Jean Katabayi Mukendi (RDC), Moridja Kitenge Banza (RDC), Serge Alain Nitegeka (Burundi).