Textiles

29 juin > 10 octobre 2010

La collection d’art contemporain africain Blachère dévoile pour la première fois une partie de ses acquisitions au cours de l’exposition « Textiles », du 28 Juin au 10 Octobre 2010, avec la présence exceptionnelle de l’artiste nigériane Nnenna Okoré.

Neuf artistes (Nnenna Okoré, Safaa Erruas, Bill Kouélany, Mohamed Camara, El Anatsui, Abdoulaye Konate, Ndary Lo, Malick Sidibé, Moustapha Dimé) issus de la collection ont été sélectionnés pour leurs oeuvres réalisées en textile ou associant des matériaux en fibres synthétiques, organiques ou métalliques.
La collection est le fruit de dix années de voyages, de rencontres et de projets avec les artistes. Dans une volonté de dynamisation du premier volet de la collection, la Fondation Blachère invite Nnenna Okore. D’origine nigériane résidant aux Etats-Unis, elle tisse des matériaux de la vie courante comme le papier journal. Ses oeuvres font écho aux fabrications textiles des pièces de la collection.
Après avoir de nombreuses fois exposé aux Etats-Unis et au Nigéria, Nnenna Okore dévoile pour la première fois en France une part importante de son travail, composée de pièces textiles, installations et vidéo. Egalement en résidence in situ, l’artiste présente une création inédite à l’occasion de cette exposition.
Le choix des oeuvres repose sur un questionnement de la matière, son origine, son détournement et son langage plastique. Pour chacun des artistes, la matière est à la fois point de départ, outil et vecteur. Certains la retrouvent, l’écoutent et la tranforment, tel que Moustapha Dimé, El Anatsui ou Ndary Lo. D’autres manipulent le sens inscrit dans la matière, son histoire et sa poésie, comme Bill Kouélany, Safaa Erruas et Abdoulaye Konaté. D’autres encore la capturent sur pellicule, comme Mohamed Camara et Malick Sidibé.
Le fil thématique nous entraîne d’une sculpture à une installation, d’une peinture à une photographie, sur un mode de lecture associative, inscrite dans l’idée «qu’une oeuvre n’a de valeur que si elle renvoie à une autre», selon Daniel Buren.
Faisant nôtre cette pensée, nous vous invitons à une promenade éclairée par les propositions des artistes. Nous aimerions confirmer avec «Textiles» qu’une exposition réussie est rituelle, qu’elle est une offrande au regard, redonnant ainsi tout son sens à l’acte d’acquérir pour la beauté du geste!
Pierre Jaccaud
Commissaire et scénographe