Homo Planta

7 juin > 30 septembre 2018

Cet été, la Fondation Blachère accueille Barthélémy Toguo, artiste majeur camerounais, et quatre artistes de son collectif Bandjoun Station, pour l’exposition Homo Planta, du 7 juin au 30 septembre 2018.

Bandjoun Station est un lieu de vie qui montre que l’art contemporain et l’art traditionnel, non seulement ne se font pas la guerre, mais sont complémentaires.

Créé par Barthélémy Toguo pour palier au manque de structures formatrices pour les jeunes artistes et commissaires d’exposition en Afrique, c’est à la fois un lieu d’exposition, un lieu de résidence, mais aussi un lieu d’exploitation agricole, où a été créée une plantation de caféiers. Les artistes qui y séjournent peuvent participer aux récoltes, mais n’y sont pas obligés.

Originaire de la petite ville de Mbalmayo, au Cameroun, où, selon ses propres mots, « l’homme est en parfaite harmonie avec la nature », Barthélémy Toguo a passé son enfance dans un environnement végétal riche et varié, qui l’a durablement marqué. Aujourd’hui, c’est même lui qui impose le végétal autour de lui, comme dans son atelier de Paris où il a créé un petit jardin.

Pour lui, Homo Planta, « c’est la théâtralisation d’un univers qui devient totalement végétal. La souffrance, la beauté font partie de [son] travail. Les personnages deviennent des corps mutants végétaux qui se mettent à danser. C’est une chorégraphie avec des lianes qui bougent, des feuilles qui se touchent, des corps qui se prolongent. Les fleurs sont des indices de la célébration de la vie qui a lieu dans ces œuvres. L’exposition évoque cette présence de l’homme dans la nature, en harmonie. Il faut respecter et protéger la planète. Quand il n’y a plus de plantes, c’est la mort. »
Barthélémy Toguo, mars 2018

Ainsi, les trois artistes qu’il a sélectionnés, Moufouli Bello (Bénin), Tatgedes (Cameroun) et Gabriel Tegnoto (Cameroun) seront accueillis en résidence de création entre le 14 mai et le 7 juin 2018 à Apt. Leurs œuvres, créées spécialement pour l’exposition, traiteront de la thématique de l’homme végétal, du lien entre l’homme et la nature, chère à l’artiste camerounais, véritable fil conducteur de son œuvre. A leurs côtés, viendront interagir une sélection de photographies de l’artiste Romuald Dikoumé, artiste camerounais à la fois artiste peintre et photographe, qui capture la vie et le monde comme ils sont.

Dans cet univers aux sujets et temporalités universelles, les artistes deviendront les narrateurs d’un dialogue entre l’homme et le végétal.

Ouvert du lundi au samedi de 14h à 18h + le dimanche en juillet et août de 14h à 18h